ARCHIPUNCTURE

ARCHITECTURE PONCTUELLE POUR LA ZONE D’EXCLUSION DE FUTABA
PREFECTURE DE FUKUSHIMA, JAPON


Projet de diplôme d’Architecte D.E. 2016
Soutenance au Japon le 19 Juillet 2016
Soutenance en France le 21 Septembre 2016

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette [ENSAPLV, Paris, France], Professeurs référents Pierre BOUCHE et Marc BOURDIER
Projet développé en collaboration avec The Departement of Architecture, Faculty of Engeneering, The University of Tokyo (Japon) sous le tutorat du Professeur Toshio OTSUKI, recherches préliminaires menées dans le cadre du Studio de Kengo KUMA.
Projet présenté le 26 Juillet 2016 à l’entreprise TEPCO (Tokyo Electric Power COmpany), entreprise exploitante de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi de la préfecture de Fukushima qui a subi l’impact critique par le tsunami du 11 mars 2011.

Série de pavillons en ossature bois (Futaba, Préfecture de Fukushima, Japon)
2016 (non réalisé)


Plus qu’un projet de diplôme d’architecture, ARCHIPUNCTURE résulte d’un voyage, d’une enquête et de rencontres.

UN VOVAGE AU JAPON
/ 1 stage chez Sou Fujimoto Architects en 2012 sur le projet « HOME FOR ALL » suite à la triple castastrophe séïse-tsunami-radioactivité du 11 Mars 2011
/ 1 année universitaire de Master 2 de septembre 2015 à juillet 2016 à The University of Tokyo (TODAI)

UNE ENQUÊTE DE TERRAIN
/ 2 voyages sur sites dans la préfecture de Fukushima dans les villes évacuées de Futaba et d’Okuma
/ Rencontre et présentation de projet auprès de représentants de la société TEPCO

DES RENCONTRES
/ Cécile ASANUMA-BRICE Chercheur CNRS et Co-directeur de Mitate Lab. Post Fukushima studies
/ Toshio OTSUKI architecte engagé dans le processus de résilience des territoires de Fukushima

Résumé de cette recherche consultable dans le document PDF suivant :

«Curtain of Light», le rideau de lumière, est le pavillon le plus symbolique. Promenade couverte de 5km de long, ce pavillon est posé sur la limite abstraite et arbitraire de la zone d’exclusion stricte de Futaba. Sa toiture en pente inversée à la noue ajourée laisse passer un filet de lumière qui matérialise au sol cette limite. Ce pavillon trace un lien entre la ville abandonnée de Futaba et le front de mer d’où est venue la catastrophe du tsunami. Il devient lieu de procession lors des événements commémoratifs.

ARCHIPUNCTURE est un projet de « parc radioactif » s’exprimant sous la forme d’une série de pavillons. Ces derniers créent un réseau de promenades présentant les différents paysages du territoire : montagnes et forêts, rizières et champs en friches, lacs artificiels et naturels, ville abandonnée de Futaba et front de mer.
Permettant l’observation de la faune sauvage abondante et non craintive de la présence humaine, les pavillons sont des refuges pour les animaux qui peuvent y nicher et des tuteurs sur lesquels les plantes peuvent se développer.

«Field House» est le type de pavillons d’observation que l’on retrouve dans les paysages dégagés avec peu de reliefs, champs et rizières abandonnés.
L’enchevêtrement dense des poutres crée une structure favorisant le nichage des oiseaux et des insectes tout en proposant un possible abri pour les animaux de gabarits plus importants : sangliers, cerfs, singes, chiens viverrins, etc.

Cette structure peut également servir de support tuteur à la flore grimpante, aux mousses et aux champignons.
À l’exception de leur fondations, les pavillons sont entièrement constitués du matériau naturel qu’est le Sugi. Au fil du temps, investis par les nids et la flore, les pavillons disparaitront peut être, ensevelis par cette nature dévorante et radioactive.

Les «Forest Tower» viennent s’implanter dans les zones montagneuses du territoire de Futaba.
Sa construction élancée se mèle aux hauteurs des cèdres rouges japonais composant les forêts locales.

Les pavillons sont des points de rencontre entre les hommes qui ont dû renoncer à ce territoire contaminé, la faune et la flore qui sont les témoins vivants de cette contamination, et le territoire lui-même, préservé de la reconstruction afin de devenir un site de devoir de mémoire.

«Water Deck» est une plateforme aquatique qui s’installe sur les points d’eau du territoire de Futaba, tant sur le front de mer que sur les lacs d’alimentation des rizières.
Un cube de verre au centre de la plateforme permet l’observation de la faune et de la flore aquatique qui viennent se loger dans l’enchevêtrement de la structure.